Le MEHB cherche son nouvel entraîneur. Après six années passées à la tête de l’équipe première du Massy handball, Benjamin Braux a décidé de ne pas renouveler son contrat et donc de quitter le navire en fin de saison. « J’avais une réponse à donner au 15 mars, j’ai tenu les délais », explique le coach essonnien. « J’avais prévenu le président depuis longtemps de mes envies d’ailleurs, il savait que c’était dans les tuyaux ».
Un exploit d’entrée
Arrivé en 2011 au sein du club, l’équipe première du MEHB était alors repêchée par la CNCG pour intégrer la Pro D2. « Il ne faut pas oublier qu’il avait fait deux ans de joueurs au club avant de partir un an et de revenir en tant qu’entraîneur. C’était sa première année d’entraîneur », précise Gilles Desgrolard, président du club. Impliqué dans le recrutement pour la saison suivante, Benjamin Braux parvient à maintenir l’équipe. Dès l’année d’après, et à la surprise générale, le club se qualifie pour les playoffs en terminant 4e de la saison régulière. « Ma plus belle année c’est celle-ci je pense, la deuxième de Benjamin Braux. Faire les playoffs c’était exceptionnel pour le club », poursuit le président.
Si le MEHB s’incline assez sévèrement face aux Bourguignons, l’équipe de Benjamin Braux franchit un nouveau cap dans sa progression. La saison 2013–2014 ne sera malheureusement pas l’année de la confirmation, mais le club massicois retrouvera vite les sommets en se qualifiant ensuite deux années consécutivement pour les playoffs. « On a jamais été trop loin de la montée, sauf face à Dijon. Mais contre Chartres et Sélestat non », rappelle alors l’ex demi-centre.
En passe de se qualifier pour la 4e fois pour les playoffs à la tête du MEHB, l’heure est au bilan pour Benjamin Braux. « J’ai fait 6 bonnes années. On a vécu une bonne aventure. Je remercie Gilles et les joueurs », lance-t-il avant d’évoquer cette dernière saison. « Pour moi c’est surement celle-ci la plus belle année. On arrive au bout d’un projet, j’ai l’impression que c’est la saison la plus aboutie pour le club ».
La raison ? La formation. A l’instar du club de rugby de la même ville, le MEHB a tenu à mettre ses jeunes au centre du projet. « Aujourd’hui c’est notre marque de fabrique. Il y a 4–5 joueurs de l’équipe qui sont issus de l’ère Benjamin Braux », se réjouit le président tout en citant les joueurs de l’ancienne génération aussi issus de la formation (Caron, Lamy…). Le constat est flagrant, le MEHB n’a cessé de grimper durant ces six années, et peux maintenant s’appuyer sur des bases solides pour continuer, au minimum, à jouer les têtes d’affiche de la Proligue.
Une formation solide pour l’avenir
Seulement de la Proligue ? C’est en effet là que le bât blesse pour Benjamin Braux et ses troupes. Habitué à jouer les premiers rôles depuis plusieurs années, le MEHB n’est pourtant jamais parvenu à passer à l’échelon supérieur. « C’est dommage que l’on ait pas été plus aidés que ça par des partenaires privés ou des politiques », regrette le coach. « Je pense que si Massy était passé à plus de 8 millions de budget il y a 2–3 ans, on aurait peut-être pu monter en Lidl Starligue ». Un regret partagé par Gilles Desgrolard, bien conscient de la difficulté de trouver des partenaires privé du fait de la concurrence des nombreux clubs présents en Île-de-France.
Une chose est sûre, une page se tourne en cette fin de saison avec le départ de Benjamin Braux. « Il y aura forcément des conséquences », concède le président notamment pour justifier la mauvaise passe du Massy Essonne Hanbdall. Les deux partis pensent logiquement à leur avenir respectif, le club est à la recherche de son nouvel entraîneur. « Il faut que ça aille le plus vite possible. On est sur 2–3 pistes sérieuses, j’espère que l’une d’entre elles va aboutir d’ici le milieu de semaine prochaine », ajoute le président alors qu’une deadline a été fixée pour les confirmations ou non de départ de Steins et Pedersen, Part sachant déjà qu’il ne sera pas conservé.
De son côté, Benjamin Braux ne souhaite pas s’étaler sur son avenir. « Je vais étudier les projets, les propositions, et on verra ce qui va se passer ». S’il préfère ne rien dire avant d’avoir du concret, il insiste surtout sur la belle formation que lui a apporté le club massicois. « Formateur », « Réussite », et « Beaucoup de travail » sont les trois points qu’il a souhaité faire ressortir de ses 6 années, souhaitons-lui au moins autant de choses pour la suite, et pourquoi pas une fin de saison en apothéose avec le MEHB.
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