C’est un secret de polichinelle que nous vous révélions il y a quelques années maintenant. Dans une petite ruelle du vieil Evry, derrière un grand portail vert électrique, un ballet incessant de véhicules est en pleine effervescence durant la période estivale. Voilà ce qui rythmait les dernières semaines de juin, quelques jours avant le grand départ de l’ultra populaire Tour de France.
Ainsi, derrière cette lourde porte métallique, pas moins de 190 voitures griffées de sponsors et 27 motos aux couleurs vives ont quitté leur entrepôt pour rejoindre l’Allemagne et la ville de Düsseldorf à la fin du mois dernier. Ce sont plusieurs convois de camions chargés des voitures officielles du Tour de France qui ont transité dans le vieil Evry en cette fin juin.
Quand nous étions allés à leur rencontre en juin 2013, l’équipe des mécaniciens était sur le pied de guerre. Tout devait être fin prêt pour le transport des quelques 4 000 personnes responsables du bon déroulement de l’événement. L’édition 2014 ne déroge pas à la règle pour cette équipe de techniciens qui devait accomplir la même mission. Cette année, nos confrères de France 3 Ile-de-France ont même fait le déplacement pour se rendre compte du travail effectué dans cet entrepôt.
Les célèbres voitures suiveuses du Tour de France en préparation avant le grand départ. (DM/EI)
La gestion de la totalité du parc automobile du Tour de France est un travail titanesque, que les quelques mécaniciens présents dans cette ancienne usine préparent tout au long de l’année. L’endroit qui à l’origine se destine à être une imprimerie accueille depuis 1976 ces véhicules qui doivent rivaliser de fiabilité tout au long de la grande vadrouille du cyclisme longue cette année de 3 540 km. Sur trois étages se côtoient garages, voitures, motos, et même une vieille compagne de route du Tour désormais objet de collection.
Outre la mécanique de précision gérée par le garage, tous les véhicules doivent être du plus bel apparat en vue de leur passage sur les grandes chaînes nationales et même mondiales, étant donné que le Tour est diffusé aujourd’hui dans 190 pays. Les marques et sponsors attendent donc des mécaniciens un travail irréprochable, voitures et motos doivent briller de mille feux et ne surtout pas crachoter en ces jours de grande couverture médiatique. Cette équipe de professionnels soudée qui prépare le voyage sera aussi de la partie sur les étapes du Tour, prête à prodiguer les premiers soins sur les machines victimes des kilomètres.
Après avoir traversé l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et cinq massifs montagneux de France, les véhicules habituellement stationnés à Evry effectueront leur grand retour en Essonne dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juillet pour le départ de la dernière étape donné à Montgeron, non loin du célèbre Réveil-Matin qui aura vu le départ du premier Tour de France en 1903.
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