Un public de feu, une équipe de folie, le MEHB a régalé ce mercredi soir dans son antre de Pierre de Coubertin. Sur sa lancée du match face à Saran vendredi dernier, le club essonnien s’est montré imprenable dans cette demi-finale aller face à Sélestat. Pourtant loin d’être favoris avant le coup d’envoi, Carnier, Lamy et consorts, ont montré un visage de toute beauté pour parvenir à se défaire du deuxième de ce championnat de Pro D2 (23–18). Une performance remarquable dictée par une défense héroïque qui a parfaitement su neutraliser les Alsaciens tout au long de la partie.
Les premières minutes de la rencontre annoncent rapidement la couleur de cette demi-finale aller. Défense sera le mot d’ordre. Si Herbulot trouve la lucarne sur sa toute première tentative (1–0, 42′), il échoue sur les deux suivantes. La défense alsacienne est déjà bien en place, celle de Massy aussi. Seri en fait rapidement les frais, et balance un premier tir, non le dernier, à côté des buts de Perisic. Intenable lors du match retour en championnat, Martin inscrit lui son premier but de la partie (1–2, 5’07). Conta lui répond dans la foulée, mais les deux équipes ont du mal à se créer des espaces. Les tirs forcés se multiplient, Seri s’acharne, mais n’y est clairement pas côté Sélestat (0/4 en première période), contrairement à son gardien, omniprésent depuis le début de la partie (8 arrêts après 10 minutes de jeu.)
Après plus de quatre minutes sans aucun but de chaque côté, Herbulot redébloque le compteur sur pénalty (3–2, 10’53). C’est alors le moment choisit par le MEHB pour créer le premier écart de cette partie. Un doublé de Cramoisy puis une réalisation du capitaine Caron permettent rapidement à Massy de prendre un avantage de trois buts (6–3, 16’12). Un écart que les Franciliens vont progressivement accentuer jusqu’à la mi-temps, grâce notamment à un Herbulot entreprenant (18’32, 27’02, 28’47) et à l’expulsion d’Eudaric (18’28) pour une faute dangereuse sur Laplace.
Impressionnant en défense, Massy est parvenu à contre-carrer les plans alsaciens en cette première période. Les fers de lance du deuxième du championnat affichent un visage bien pâlot, bien trop muselés pour pourvoir faire la différence, à l’image d’un Martin notamment, auteur seulement de deux tirs dans ce premier acte (MT, 11–6). « On a fait un superbe match en défense. Au-delà de mes espérances dans l’envie. Je suis fier de mes joueurs », lancera Benjamin Braux à l’issue du match. Seri, à 0/4 depuis le début de la rencontre, parvient enfin à tromper la vigilance de Perisic (11–7, 30’28) dès le retour des vestiaires. Et si les Massicois ont beaucoup de mal à trouver les décalages en ce début de seconde période, ils peuvent compter sur leurs individualités. Caron (31’15), puis Herbulot (13–7, 32’26) se la jouent en solo pour accroître de nouveau l’avance des Bleu et Or.
Un pied en finale
Dominateurs jusque-là, et bien aidé par un Perisic concentré, avec déjà trois arrêts en moins de cinq minutes, les joueurs de Benjamin Braux connaissent un léger trou d’air dans cette partie, permettant à Sélestat de revenir. Si Martin est toujours parfaitement neutralisé, Lenne, Nyembo et Seri ramènent les Alsaciens à trois petits buts alors qu’il reste encore vingt minutes à jouer (14–11, 39’41). A la bataille avec l’arrière-garde alsacienne, Carnier parvient à stopper l’hémorragie d’un superbe mouvement en pivot. Derrière, Sélestat recommence à déjouer, temps mort pour les visiteurs (42’24).
Pas de quoi stopper les ardeurs des Massicois, qui comptent même jusqu’à sept buts d’avance (19–12, 37’20). Rien ne semble pouvoir arriver aux Essonniens tant leur défense est infranchissable. Si Beauregard parvient à conclure son action par un trou de souris (20–14, 49’50) la phase défensive massicoise est tout simplement impressionnante. Perisic est comme toujours au top de sa forme, Alaimo inscrit lui son deuxième but de la rencontre avant de récolter un rouge pour sa troisième pénalité de la partie (21–15, 52’41).
Massy ne relâche pas pour autant la pression, et les débats s’équilibrent en cette fin de match. Les deux équipes se rendent coup pour coup, et c’est finalement tout logiquement que Massy s’impose sur son parquet au terme d’un match rondement mené de bout en bout. La défense massicoise a été exceptionnelle, Lamy, peut-être auteur de son dernier match au COS (tout comme Carnier) a su incarner cette solidité. « J’espère que ça ne sera pas le dernier, on fera tout pour que ça ne le soit pas », assure le futur retraité. Lui aussi au club depuis 10 ans, Carnier appelle lui à la prudence pour le match retour. « Ça peut aller très vite. L’avantage qu’on a par rapport aux autres années, c’est l’expérience des playoffs. Si on garde notre grosse défense et qu’on fait preuve de beaucoup de rigueur, ça va le faire », conclut-il. Faites-nous donc rêver !
Match retour ce dimanche 22 mai à 17h en Alsace. Match retransmis sur Ma Chaîne Sport.
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